Maryam Shams délinéant des surfaces picturales et abyssales cherchant toujours l'équilibre précaire qu'elle découvre entre des traits et des lignes, entre des cernes et des non cernes, entre des tâches et des masses, entre des océans et des continents etc..."
Pour y voir plus claire, je retenais les termes de son vocabulaire picturale: les mots ( matière-terre-homme-nature-cirque etc...) les expressions comme "réconciliation des contraires", processus d'unification", "fenêtre de l'âme" , "méditation véritable","mysticisme persan", "inspiration spirituelle, auxquelles j'ajoute personnellement "merveilleuse subtilité et liberté intellectuelle ".
D'où ma réflexion actuelle : ces mots, ces notions, comment entrent-ils dans nos oreilles pleines de bruits? Ces œuvres, comment touchent-elles nos yeux brouillés, lavés, délavés...?
Ces œuvres y pénètrent car elles sont traitées par une main habille volontairement malhabile savante et ignorante, profane et sacrée, à l'action directe et au charme magique nous plongeant dans un état syncopal qui font de leurs auteurs, Maryam Shams, un compositeur exceptionnel : un maître "sorcelleries" qui comme BACH, en une fugue, attire avant qu'il l'a perçoive son récepteur dans un état de réceptivité, favorable aux plus subtils enchantements, obligeant les regards à se tourner vers l'inexplorable, l'insaisissable, l'infaisable pour Antoine SAURA, l'infatigable pour GIACOMETTI et Bram VAN VELDE chers à Charles JULLET et Samuel BECKET."... Gilbert LAISINE