CLEM LETRUSKO crée ses effigies avec des matériaux de récupération, vestiges de notre société actuelle. Ouvert à tous les publics, son "travail" se situe entre archéologie urbaine et anthropologie sociale. Pour réaliser ses masques, il arpente les rues du 20e à la recherche d'objets délaissés de toutes les cultures de l’«ethnie Ménilmontant ».
Clem Letrusko, à la manière des étrusques, crée ainsi des échanges des cultures et des matières : rien ne se jette, tout est sujet à transformation. Un bon exemple d’éco-création responsable.
En outre, les artefacts glanés deviennent le reflet d’une réalité sociale du quartier, d’où l’artisanat traditionnel disparaît peu à peu ; on trouvera de ce fait dans ses sculptures les témoins fantômes du vieux Belleville : outils de menuisiers, de couturiers et autres. L’imaginaire de l’artiste leur redonne une nouvelle identité en créant des visages aux expressions et textures uniques.